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LE BLOG DE PIERMA

Revoir Paris

28 Septembre 2008 , Rédigé par pierma

Il y a longtemps que je voyais ces individus bizarres dans la rue.Avec des sacs en bandoulière ou sans.
Avec des chapeaux ,des casquette,têtes nues.
Les mois passaient et ils semblaient plus nombreux.Se multipliaient-ils aussi vite que les lapins dans un clapier?Etait-ce l'éclosion d'une génération spontanée?
La ville avait-elle ce pouvoir de les accueillir là où les reculées campagnes les dissimulaient tant qu'on ne les voyait pas?
Ils allaient et venaient d'une façon somme toute un peu anarchique,parfois de tous côtés à la fois ,parfois groupés.
Leur tranche d'âge  me les montrait entre vingt et cinquante .Je pensais souvent à David Vincent (1) perdu au beau milieu de nulle part.
Etais-je le seul à les voir ou chacun de mes congénères pouvait-il sentir aussi cette
 même vision sporadique.
Ni lieu,ni heure leur étaient particulièrement fixes.
Leur terrain de prédilection : des trottoirs aux rues.
Il était fort rare qu'ils se rassemblent en de grandes places,
sur leurs bicycles,paniétés garde-boutés,rarement casqués.

Ils étaient là sur leurs Vélib's arpentant les rues de la parisienne ville.
Et tout comme eux ,à la faveur de l'automne,je goûte aux senteurs de la capitale,d'un pédalier bien assuré;un tantinet snob car c'est tendance :écolo dans la rue et pas toujours altruiste,
à la maison,chauffé  en grande partie par l'électrique centrale qui reste néanmoins nucléaire.

Deux dynamos,deux énergies,mais malgré tout... j'avance...

(1) série télé: les envahisseurs
    

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LES BIJOUX

27 Septembre 2008 , Rédigé par pierma




          Les Bijoux

La très chère était nue, et, connaissant mon coeur,
Elle n'avait gardé que ses bijoux sonores,
Dont le riche attirail lui donnait l'air vainqueur
Qu'ont dans leurs jours heureux les esclaves des Mores.

Quand il jette en dansant son bruit vif et moqueur,
Ce monde rayonnant de métal et de pierre
Me ravit en extase, et j'aime à la fureur
Les choses où le son se mêle à la lumière.

Elle était donc couchée et se laissait aimer,
Et du haut du divan elle souriait d'aise
A mon amour profond et doux comme la mer,
Qui vers elle montait comme vers sa falaise.

Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté,
D'un air vague et rêveur elle essayait des poses,
Et la candeur unie à la lubricité
Donnait un charme neuf à ses métamorphoses ;

Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,
Polis comme de l'huile, onduleux comme un cygne,
Passaient devant mes yeux clairvoyants et sereins ;
Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,

S'avançaient, plus câlins que les Anges du mal,
Pour troubler le repos où mon âme était mise,
Et pour la déranger du rocher de cristal
Où, calme et solitaire, elle s'était assise.

Je croyais voir unis par un nouveau dessin
Les hanches de l'Antiope au buste d'un imberbe,
Tant sa taille faisait ressortir son bassin.
Sur ce teint fauve et brun, le fard était superbe !

--Et la lampe s'étant résignée à mourir,
Comme le foyer seul illuminait la chambre,
Chaque fois qu'il poussait un flamboyant soupir,
Il inondait de sang cette peau couleur d'ambre !


Charles BAUDELAIRE, Les Fleurs du mal (1857)

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Le Juda "suite 6"

27 Septembre 2008 , Rédigé par pierma

le judas "suite 5"

Miraculé, même pas une égratignure,deux mètres plus loin et l'on me ramassait façon steak haché ketchup.
Juste le réflexe de tourner la tête autour de moi pour chercher quelqu'un(e) quelque chose.
Ne pas rester là.Sortir de ce trou bétonné,enfumé.
Je prix l'escalier opposé qui me mena à l'air libre.

A partir de cet instant je me senti comme enrobé de surveillance.Chaque passant ,véhicule pouvait être un danger potentiel.bon ,ça ,je savais le gérer.

Un taxi libre s'approcha,je m'engouffrai dedans:destination chez Paindépice.
Le taxi était chinois ,enfin né à Paris.Il parlait  français comme père et mère.
Il me parla de l'histoire de chaque quartier que nous traversions,enfin la petite histoire ,les écrivains qui avaient habité ici ,étaient morts là ou qui entretenaient maitresses dans la petite impasse du coin.

 Nous nous arrêtâmes une vigtaine de minutes plus loin.Quelques euros,je descendis .La première rue à gauche,puis deux à droite puis trois à gauche pour me retrouver au point d'arrêt du taxi juste devant chez Paindépice.
Un immeuble haussmanien ,un bel ascenseur à grille  comme on n'en voit plus,un cinquième  gauche.
Ding-dong.Paindépice en vrac ,bourrée comme une huitre,un grang whisky à la main ,elle se laissa tomber sur moi,presque vomissante.Lointaine  était l'image de cette femme sublime qui un soir m'avait prodigué ses gentillesses.
Je la soutins comme je pus,l'allongeai sur son zébré sofa.
Sur la table basse tout près une boîte de cachets à moitié vide et... mon flingue.

                                                                       A suivre...
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La terre entre les mains

20 Septembre 2008 , Rédigé par pierma



Posé la comme posé sur lui-même,il tient entre ses mains la terre.
Le regard un peu loin,l'âme voyageuse,il trône.
Sa tête ne compte plus ses rêves.
Il partage son intérieur avec ses songes doux et rieurs.
Il ressemble peu ou prou à l'allumeur de réverbère de St Exupéry.
Il allume il éteint :"c'est sa consigne".
Son travail à lui n'est pas rien.Il éclaire le monde.
Tout comme  s'il voulait révéler les mauvais esprits cachés derrière l'inactinique lampe.
Leur faire frousse aux fesses jusques à leurs définitives fuites. 
Il ranime la flamme des êtres présents à son entourage.
Il réveille quand l'endormissement proche guette les siens de la routine journalière.
Bref il est la vigie des tempêtes et du calme de la vie.



Au clair de la lune,
Mon ami Pierrot
Prête moi ta plume
Pour écrire un mot

Ma chandelle est morte
Je n'ai plus de feu
Ouvre-moi ta porte
Pour l'amour de Dieu !

Au clair de la lune
Pierrot répondit
Je n'ai pas de plume,
Je suis dans mon lit

Va chez la voisine
Je crois qu'elle y est
Car dans la cuisine
On bat le briquet.

Au clair de la lune
L'aimable Lubin
Frappe chez la brune
Ell' répond soudain

Qui frapp' de la sorte ?
Il dit à son tour
Ouvrez votre porte
Pour le Dieu d'amour

Au clair de la lune
On n'y voit qu'un peu
On chercha la plume
On chercha du feu

En cherchant d'la sorte
Je n'sais c'qu'on trouva
Mais j'sais que la porte
Sur eux se ferma.

 


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"un pape est mort"

17 Septembre 2008 , Rédigé par pierma

"Un pape est mort, un autre pape est appelé à régner.
Araignée! Quel drôle de nom pour un pape...!"Nous connaissons la suite.
"Pourquoi pas libellule ou papillon..."

Or donc sa sainteté Benoît XIII & III serait venu nous faire la morale .
Les temps changent.La morale reste.
Personnellement j'avoue une préférence certaine pour le défunt
 quasi canonisé Karoll Wojtyla.
Autant je suis resté sensible à la ferveur populaire devant le charismatique chef de l'état du Vatican,certes très diminué dans son grand âge,autant celui -ci ,le suivant ,le présent,
me rappelle trop les temps anciens: des litanies latines aux fastes pourpres pourchassant l'anathème.

J'ai entendu un chiffre concernant le déplacement de la dite-papauté en terre de France...Cet énorme!Si énorme qu'il y aurait de quoi nourrir pendant un long moment une longue file d'attente de pays en voie de developpement .
Bigre...Et personne ne bouge...!

Si; un prêtre de loubards et un évêque tout terrain à quatre roues motrices.
Discrets mais efficaces.
Pourtant même les jeunes petits bourgeois bien-pensants,propres sur eux trouvent un peu d'excès à s'agenouiller en tirant une rose langue afin de recevoir la divine offrande.
Re-bigre...Ils pensent néanmoins que si le regain de ferveur peut passer par ça,pourquoi pas...

Les églises sont vides ,vides de vie,pleines de froideur ,pleines de morale,pleines de mortification.
Ce n'est pas en rajoutant une guitare ,un tambour,des crécelles que l'on porte le désir ,le désir des autres , le désir de soi.

"Il n'y a que la foi qui sauve."

Mais la foi ,nous l'avons tous,il suffit de la faire émerger.
La foi en soi,la foi en l'autre.Difficile de dire ça..compliqué...

C'est ça
le truc .
Allez...
Donne-moi ta main, camarade
Toi qui vient d'un pays
Où les hommes sont beaux
Donne-moi ta main, camarade
J'ai cinq doigts moi aussi
On peut se croire égaux

"Bibon ville": Claude Nougaro
  

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