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LE BLOG DE PIERMA

Mon camion

28 Juin 2008 , Rédigé par pierma

Le débardeur du baroudeur débordait de muscles.Une bière  aussi rousse que la serveuse moussait sur le comptoir du bar .
En la portant à ses lèvres ,elle laissait l'empreinte ronde de son verre sur le zinc.L'air était moite.

Des camions s'arrêtaient pour faire le plein,d'autres passaient ,laissant derrière eux un poussiéreux nuage. 
Il régnait une atmosphère lourde d'odeur,de chaleur.Une chape de plomb tombait sur les épaules du chauffeur.

Il alternait sa posture ,tantôt les coudes au bar assis à l'envers observant le spectacle du va et vient routier,tantôt penché en avant ,le regard suivant le balançier des hanches de la serveuse s'affairant entre le percolateur et la pompe à bière.
Le chemin allait être encore long avant de décharger son fret.Sans doute lui  faudrait-il passer la nuit sur place.Dans l'état où sa halte l'avait mené, les motels se faisaient rares et dormir dans le camion ne semblait pas d'une grande sécurité.
Aussi s'enquit-il auprès de la belle rousse d'une chambre calme .
Elle papillonnait des yeux.La musculature de l'homme l'impressionnait et ses longs cheveux gris la séduisaient.

Il restait juste une pièce derrière la maison de la dame.
15 $,C'était le prix à payer pour cette modeste nuitée.L'homme se saisit de son sac et suivit la belle rouquine ,ne la quittant pas des yeux.Il s'aperçut un instant qu'ils marchaient du même pas cadencé.

Le soir était tombé comme un crépuscule équatorial en cinq minutes.La nuit et ses bruits nouveaux s'était installée en lieu et place du jour bruyant de sa vie et le sommeil avait gagné les choses et le monde.

Le baroudeur s'était posté,une bière à la main sur le petit péron en bois de la dépendance, la maisonnette donnait sur la maison de l'hôtesse et les volets de sa chambre grands ouverts lui laissaient voir le déshabillage complet de celle qui lui proposait l'hospitalité.

Nue,de dos, elle se retourna,le vit et le ravit d'un sourire l'invitant à la contemplation de sa belle poitrine pointée devant comme deux fruits murs à cueillir.
Elle s'avança devant la fenêtre,il marcha la trentaine de mètres qui les séparait.
Il entra .L'on ne pouvait distinguer alors que l'unique silhouette des deux corps étreints en un long baiser.

Le lendemain matin,le camion était toujours là et le surlendemain et les jours qui suivirent.

Des mois encore les séparaient de ce jour premier où la soif des deux êtres les avait conduit en un champ de bonheur où ne passait que le temps sans s'arrêter jamais. 

 

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Ca fait du bien...

25 Juin 2008 , Rédigé par pierma


Il y a eu  ces derniers jours l'arrivée du beau temps ,de la chaleur et de tout ce qui va avec .
Il y a eu des essais (non transformés ) de la part du gouvernement .
Décidément , celui-ci essaie beaucoup de choses.
Il y a eu des mouvements de foules dans les rues.Ca gronde un peu .

Se pourrait-il qu'il y ait encore des opposants dans ce pays muselé dans un carcan d'immobilité.
Viendrait-il à l'idée de nos gouvernants que le ressortissant cuisinier désormais monégasque ait pu se trouver un exil fiscal parce que la fortune lui pèse trop.

Les petites entreprises connaissent trop la crise.

Et puis j'ai un coup de gueule qui ne fait pas dans la dentelle ce matin.

M.....Qu'est-ce que c'est que cette "revalorisation" du SMIC de O,O9% !?
Mais quel ministre aura le courage de vivre un mois dans les conditions d'une personne gagnant le SMIC en ayant à payer son loyer, ses charges,le caddy de la superette,les fringues des mômes,l'essence ,etc.
Pourra-t-il me dire ce qu'il lui reste après tout ça pour aller au restau(une fois avec sa femme).ON EST PAS DES BETES...
Et les vacances ...hein!!!
J'attends la réponse du-dit ministre.
Attention nous les citoyens sommes comme les arbres bien enracinés et comme le roseau, nous ployons mais ne rompons pas.
 
 

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C'est l'été ?

22 Juin 2008 , Rédigé par pierma


En aura-t-il fallu des jours,en aura -t-il fallu des nuits pour que viennent les chaleurs écrasantes des premiers rayons de notre astre solaire.
Il  aura fallu affronter bien des inquiétudes,des angoisses au millieu de ces saisons intermédiaires .
Tant le temps de la vie nous roulait un yoyo interminable entre soleil et pluie ,entre lumière et "sombritude".
Ca y est ,il semblerait que dans le quartier les choses redeviennent normales.

Les pas des femmes se font plus légers ,leurs bustes décolletés laissant imaginer  les modèles des peintres.
Les odeurs parisiennes oscillent entre poisses et parfums.
Les étages arborent leurs rouges géraniums .

Il en aura fallu des moments occupés de travail incessant pour nous faire oublier nos quinze derniers jours mensuels vides d'argent au point  d'accomoder tout ce qui s'accomode du moindre reste si frugal soit-il.

La première internationale se portait aujourd'hui ,après celle de la rue ,chez Emmaüs.

Nombre de grands nombres d'humanoïdes s'appopriaient les restes des restes de ceux auxquels il ne reste plus rien.
Le temps de l'été arrive ,celui du repos ,de la reconstruction avant la reconquête.
Il est d'usage de parler du beau temps ,qui vient après les pluies ,le temps gris et les nuages froids.
Fasse les humeurs ,les joies ,les pleurs ,les plaintes et les cris parviennent aux décideurs qui font que le monde des uns est toujours plus facile à l'existence des autres...
Fasse le tumulte latent sourde à travers les grilles du palais.

En d'autres temps manquait le pain.
Aujourd'hui c'est le blé du pain nécessaire à la vitale survie qui affame
femmes ,enfants ,petits et grands. 

Faudra-t-il attendre encore longtemps cette nouvelle ère  où chacun de nous se sentira libre de soi, égal à l'autre et fraternel à la fois ...?

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Faîtes la fête ...

11 Juin 2008 , Rédigé par pierma

 Ce week end ,enfin samedi plus exactement,il y aura là,just'en bas,à gauche,
derrière le mur de cette église, des amis.
Une partie  représentative de l'humanité .
Jeunes ,vieux,
femmes, hommes,enfants.
Chiens,chats.
Se retrouver pour une journée annuelle ,manger ,chanter,
rire,parler.
Et si le temps n'est pas aussi
beau que sur cette image,le
soleil innondera nos coeurs de ses rayons dorés.
Nous nous compterons en pensant à ceux qui étaient parmi nous par le passé.

Le chaos sera loin même s'il nous fait avancer droit debout,contre les vents dominants d'aujourd'hui,
face au monde comme il est.

Gardons-nous de tout fatalisme et sachons nous lever au moment de l'assaut.Que les vacances proches nous donnent le temps de la réflexion  
avant l'action.Réveillons-nous au chant du coq grinçant au lointain des prairies ,des montagnes ,des villes,jusquà la mer où le flux et le reflux poussent vers la terre un vent nerveux .  

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Caqueter...

8 Juin 2008 , Rédigé par pierma

 
Il pleut ,le vent souffle et les cloches n'ont pas encore fini de sonner.
Ces dames se précipitent ,leur parapluie ouvert.L'un d'entre-eux est déjà retourné par la tempête dominicale.Il lui faut beaucoup d'efforts pour réussir à retourner la situation en sa faveur,rappeler les baleines à l'ordre,les redresser,leur intimer de regagner leur logement.
Elles ont réussi,voutées à gagner le caquetoir.

Les hommes ,certains seuls ,ou scindant le couple,se sont dirigés Chez Marcel. C'est le café situé just'en face.Le lieu où la rauque moquerie l'emporte sur la rumeur d'en face justement.
La rumeur,les confidences ,les cancans,s'installent sous le caquetoir,l'abri du "qu'en dira-ton".

Dans quelques minutes,le curé débutera sa messe,ses ouailles méditeront sur ceux qu'elles ont médits et le claquement des cartes aura succédé aux chocs des verres ayant amicalement trinqué Chez Marcel.





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